Prendre la décision d’entrer en EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) n’est jamais anodin, ni sur le plan affectif ni sur le plan financier. En effet, derrière la sécurité et l’accompagnement, il y a un budget conséquent. Pourtant, en 2025, plusieurs dispositifs permettent d’alléger la facture, selon la situation de chacun.
Comprendre le tarif d’un EHPAD en 2025
Le coût global d’un EHPAD se divise en trois grands volets :
- Le tarif hébergement : il couvre la chambre, les repas, l’entretien — en bref, le « toit » et le quotidien.
- Le tarif soins : il correspond aux soins médicaux et à l’accompagnement paramédical, en grande partie financés par l’Assurance maladie.
- Le tarif dépendance : il prend en compte tous les services d’accompagnement nécessaires au quotidien, selon le niveau d’autonomie.
En 2025, un séjour en EHPAD coûte en moyenne entre 2 000 et 4 000 euros par mois selon la région, la structure et le degré de dépendance. Des tarifs qui, très souvent, dépassent les revenus d’une retraite classique.
Quelles aides pour réduire la facture ?
Heureusement, plusieurs aides peuvent venir alléger ce budget et pour certaines familles, elles couvrent jusqu’à 80 % des frais totaux ! Trois principales aides sont mobilisables, cumulables sous conditions :
- L’allocation personnalisée d’autonomie (APA)
- L’aide au logement (APL ou ALS)
- L’aide sociale à l’hébergement (ASH)
L’allocation personnalisée d’autonomie (APA)
L’APA est destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus, dont la perte d’autonomie est évaluée en GIR 1 à 4. Elle prend en charge tout ou partie du “tarif dépendance”. Plus la perte d’autonomie est importante, plus l’aide est élevée;
En EHPAD, le montant de l’APA dépend :
- du niveau de dépendance (GIR),
- des tarifs de l’établissement,
- des ressources de la personne âgée.
La participation restante à charge s’adapte aux ressources : en 2025, pour un revenu mensuel inférieur à 2 799,19 euros, seul le ticket modérateur (“tarif dépendance GIR 5-6”) reste à payer. La demande d’APA s’effectue auprès du conseil départemental. L’aide est versée directement à l’EHPAD, facilitant la gestion pour les familles.
Les aides au logement : APL et ALS
Les résidents d’EHPAD peuvent bénéficier de l’APL (aide personnalisée au logement) ou de l’ALS (allocation de logement sociale). Ces aides servent à réduire la partie hébergement de la facture, sous réserve :
- que la chambre soit la résidence principale,
- que l’établissement soit “conventionné” pour l’APL (la majorité le sont désormais),
- que les ressources ne dépassent pas certains plafonds.
Elles se demandent auprès de la CAF ou de la MSA. Le montant varie selon le prix de l’hébergement, la zone et la situation familiale.
L’aide sociale à l’hébergement (ASH)
Quand, malgré les aides reçues, les ressources de la personne âgée restent insuffisantes pour régler le reste à charge, l’ASH peut être sollicitée auprès du département. Elle couvre tout ou partie du coût d’hébergement dans un EHPAD habilité à l’aide sociale. Il s’agit souvent de la solution de dernier recours, et le département pourra demander une participation de la famille (obligation alimentaire)
L’ASH a l’avantage d’être ouverte à tous les seniors sans distinction de niveau de dépendance, dès lors que les revenus ne suffisent plus à couvrir la facture mensuelle.
Les nouveautés de 2025 : réforme et expérimentation dans certains départements
Depuis juillet 2025, une expérimentation visant à simplifier la tarification des EHPAD est en cours dans 23 départements. Cette réforme fusionne le tarif soins et le tarif dépendance ; elle supprime aussi la participation des résidents selon leurs ressources pour la partie dépendance, assurant ainsi plus de lisibilité et d’équité.
Si l’hébergement reste à la charge du résident, la simplification des aides APA et ASH devrait permettre de mieux anticiper le reste à charge. Cette réforme n’est toutefois pas encore généralisée à tout le territoire en 2025.
Liste des départements concernés par l’expérimentation (extraits) :
- Aude, Cantal, Corrèze, Landes, Savoie, Seine-Saint-Denis, Mayenne, Guyane, Métropole de Lyon, La Réunion, etc
Autres coups de pouce financiers
- Réduction d’impôts : Les frais d’hébergement et de dépendance ouvrent droit à une réduction d’impôt sur le revenu (jusqu’à 25 % des dépenses, plafonné).
- Chèque énergie : Les résidents en EHPAD peuvent aussi, sous conditions de ressources, bénéficier du chèque énergie pour payer leur chambre.
- Complément des caisses de retraite ou provisions de certaines mutuelles, qui peuvent octroyer des aides supplémentaires
Les démarches pour ne rien manquer
- Se renseigner en amont auprès du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) ou d’un point info senior de sa commune.
- Prendre contact avec la CAF/MSA pour les aides au logement.
- Monter un dossier APA dès l’entrée en EHPAD.
- Si besoin, demander l’ASH auprès du conseil départemental.
- Ne pas hésiter à faire appel à un assistant social, qui connaît les montages les plus avantageux pour chaque situation.
Conclusion
Le coût d’un EHPAD peut sembler lourd, et les aides financières sont essentielles pour alléger cette charge. Mais chez Mamie-Boom, on croit que le plus précieux reste le lien humain et la présence chaleureuse. Mamie-Boom invite donc les familles et seniors à envisager aussi la richesse humaine, facteur essentiel pour un vieillissement heureux et digne. Faire le choix d’un accompagnement humain et chaleureux, c’est offrir à nos aînés un supplément de vie au quotidien.