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L’accompagnement des personnes âgées dépendantes ne se limite pas aux services à domicile ou à l’adaptation de leur environnement. De nombreux actifs, parfois sans le savoir, endossent chaque jour la double charge d’être salarié et aidant d’un proche en perte d’autonomie. Cette réalité, encore taboue dans de nombreuses entreprises, mérite d’être reconnue et prise en compte de façon structurée. Comment alors sensibiliser managers et équipes à cette réalité sociétale et construire, ensemble, un cadre de travail inclusif, solidaire et respectueux de tous ? Mamie-Boom, en mettant en relation les seniors et de jeunes accompagnateurs, agit chaque jour pour accompagner cette transition, autant auprès des personnes âgées que de leurs aidants familiaux.
Un enjeu de société et d’entreprise
En 2025, la France compte entre 8 et 11 millions de proches aidants non-professionnels, dont 61% sont en activité professionnelle. Presque 20% des salariés, soit un sur cinq, cumulent ainsi emploi et accompagnement d’un proche âgé, dépendant ou fragile, tout en consacrant en moyenne près de dix heures par semaine à l’aide. Pourtant, seul un quart d’entre eux ose parler de sa situation à l’employeur, souvent par crainte du stigmate ou de nuire à sa carrière. Cette invisibilité accentue l’isolement et l’épuisement, tandis que près d’un tiers évoque des difficultés professionnelles liées à leur rôle d’aidant. Sensibiliser l’ensemble des collaborateurs permet de reconnaître cette réalité, de prévenir l’isolement et d’installer une culture d’entreprise respectueuse des responsabilités familiales et professionnelles.
Mamie-Boom est un exemple d’engagement sociétal, grâce à son action concrète de lutte contre l’isolement des aînés et de soutien indirect aux aidants, permettant aux familles de bénéficier de moments de répit réguliers.
Repérer et accompagner les salariés aidants
Un salarié aidant est toute personne qui, de façon non professionnelle, soutient un proche dépendant ou fragile : parents, enfants en situation de handicap, conjoints malades. La plupart, devant l’évidence du geste familial, n’ose pas se considérer “aidant”. Pour faciliter l’identification et la prise de conscience :
- Mettre à disposition des questionnaires anonymes accessibles via l’intranet ou l’espace RH ;
- Diffuser affiches et guides pratiques sur le statut d’aidant, les droits et dispositifs de soutien (congés, télétravail, plateformes telles que Mamie-Boom) ;
- Faire témoigner des collaborateurs ayant accepté de partager leur expérience, pour libérer la parole et dédramatiser le sujet.
Être aidant n’est pas un obstacle à l’investissement professionnel ; c’est aussi un signe de solidarité et de résilience. Les dispositifs de répit, comme ceux proposés par Mamie-Boom, accompagnent les aidants en leur offrant un relais fiable et bienveillant auprès de leurs proches.
Former et outiller les managers : acteurs de la confiance
Les managers sont en première ligne pour repérer des signaux d’alerte (baisse d’énergie, absentéisme, stress). Pour accompagner efficacement les salariés aidants, il est essentiel de former les encadrants à :
- Identifier les salariés aidants et dialoguer avec bienveillance ;
- Orienter l’aidant vers les services de ressources humaines, l’assistante sociale, ou vers des acteurs comme Mamie-Boom pour du soutien ;
- Adapter les conditions de travail : horaires flexibles, télétravail, autorisations d’absence ;
- Organiser régulièrement des formations ou inviter des experts et associations lors de forums internes.
Déployer une communication continue et multicanale
La prise de conscience ne saurait être ponctuelle. Une politique RH efficace s’appuie sur une communication multicanale régulière : lettres d’information, campagnes d’affichage, rubriques dédiées sur l’intranet ou la newsletter RH, temps forts autour de la Journée Nationale des Aidants.
Instaurer un climat de confiance et d’écoute
Parler de sa vie d’aidant, c’est parfois avouer ses fragilités. Pour libérer la parole :
- Garantir la confidentialité et l’écoute active lors des entretiens RH ;
- Valoriser le soutien informel via un réseau d’ambassadeurs (parmi les managers ou salariés sensibilisés) ;
- Encourager l’abord du sujet lors des bilans annuels, ou des points réguliers sur la qualité de vie au travail.
Adapter collectivement l’organisation du travail
Passer du discours à l’action suppose de mettre en place des dispositifs concrets, tels que :
- Autorisations d’absence ou temps partiel selon la situation ;
- Télétravail occasionnel ou régulier ;
- Aménagement des horaires ou des postes ;
- Accès facilité à des solutions de répit, telles que Mamie-Boom, qui vient en relais des familles.
Chaque entreprise doit ajuster son dispositif à sa taille et sa culture. Évaluer régulièrement la satisfaction des salariés aidants permet d’optimiser l’accompagnement.
Valoriser et intégrer le rôle d’aidant dans la culture d’entreprise
Être aidant révèle des compétences précieuses : empathie, gestion du temps, capacité d’anticipation. Reconnaître l’engagement silencieux des aidants, c’est valoriser l’inclusion et la solidarité au sein de l’entreprise.
Conclusion : s’engager, écouter, agir
Sensibiliser les managers et équipes aux réalités des salariés aidants est un véritable enjeu collectif. C’est à la fois un levier de progrès social et d’innovation organisationnelle. Mamie-Boom, en construisant un réseau de confiance entre jeunes et personnes âgées, mais aussi en accompagnant les aidants familiaux, illustre la manière dont chaque acteur peut contribuer à bâtir une société plus solidaire et résiliente. Ensemble, continuons d’ouvrir la parole et d’agir pour que les aidants soient enfin pleinement reconnus et soutenus au cœur du monde du travail.
